Culture et traditions en Nouvelle-Calédonie
Découvrez la culture kanak de la Nouvelle-Calédonie
Au-delà de ses paysages contrastés et de ses plages paradisiaques, la Nouvelle-Calédonie possède une dimension culturelle et humaine rare. Dotées d’un riche passé et d’un mélange pluriethnique, la culture et les traditions de la Nouvelle-Calédonie sont aussi intéressantes que diversifiées.
La culture mélanésienne kanak est cependant la plus enracinée, avec ses rites et traditions, ses danses et ses cérémoniaux. Un voyage en Nouvelle-Calédonie est aussi un voyage à la rencontre d’un peuple timide certes, qui mais une fois les premiers échanges engagés, vous laissera d’inoubliables souvenirs.
Les habitants de Nouvelle-Calédonie
La Nouvelle-Calédonie compte environ 270 000 habitants. La grande majorité habite Nouméa et le Grand Nouméa, qui regroupe Mont-Dore, Dumbéa et Païta, et représente plus de 180 000 personnes. Le reste de la population est réparti en brousse (tout ce qui n’est pas Nouméa) en Province Nord, en Province Sud et dans les îles. C’est une population jeune, constituée par les Kanak, le peuple mélanésien, et les Calédoniens ou Caldoches, issus des colons européens et des générations d’anciens bagnards, arrivés il y a plus de 150 ans. Les Polynésiens, Wallisiens, Vietnamiens, Indonésiens, Antillais, Kabyles, Indiens, complètent le tableau, et donnent à la population son caractère métissé.
Les traditions kanak en Nouvelle-Calédonie
Malgré la modernisation de la société, la culture kanak traditionnelle est toujours très présente et très respectée en Nouvelle-Calédonie. L’organisation sociale est structurée autour de la terre, géographiquement repartie entre les clans. Elle regroupe les montagnes, les rivières, les sources, mais aussi les hommes en tant que membres de la tribu. La société kanak s’organise en districts coutumiers ou grandes chefferies dirigées par les Grands Chefs.
Ces chefferies sont divisées en tribus et clans, dirigés par les Petits Chefs. Toute la vie du clan est rythmée par la récolte de l’igname, tubercule sacré, et aliment principal avant l’arrivée des Européens : il symbolise la virilité, l’honneur, l’offrande noble et représente les ancêtres, les jeunes, les chefs, la terre. Chaque étape de sa culture donne lieu à des cérémonies coutumières, souvent accompagnées du pilou, la danse traditionnelle kanak.
La coutume
En terre kanak, toutes les occasions importantes, une naissance, un mariage, une fête, une invitation, donnent lieu à la coutume. Il s’agit d’un ensemble de règles qui accompagnent tous les échanges sociaux. En tant que visiteurs, si vous êtes invités dans une tribu, vous devrez « faire la coutume » : offrez au chef un bout de tissu (manou) dans lequel vous avez mis un petit cadeau symbolique, signe de respect et d’humilité (un billet 500 CFP, et un paquet de riz ou de tabac qui remplacent l’igname ou les monnaies kanak d’autrefois), puis présentez-vous et expliquez la raison de votre visite : votre interlocuteur vous signifiera son accord en posant sa main sur votre « coutume », en prononçant son discours d’accueil, et votre protection sera assurée. Fait dans la simplicité, le geste coutumier a une grande valeur dans la culture calédonienne, il est intégré à la vie courante.
La Grande Case Kanak
Chaque clan dispose d’une grande case ronde, traditionnellement la plus haute du village. Autrefois lieu d’habitation des Grands Chefs, qui leur préfèrent désormais les résidences plus modernes, leur construction est collective. Edifiée en général sur le point culminant du village, la Grande Case est construite en matériaux végétaux, et conçue pour résister aux cyclones. Le poteau central, en bois de houp, endémique de Nouvelle-Calédonie, personnifie le Grand Chef.
Dans son alignement, la flèche faîtière représente les ancêtres, et les esprits du clan. Le tour de la case est fait de poteaux et chambranles sculptés, solidement reliés au poteau central, évocation du lien étroit du clan avec leur chef. On y entre par une petite porte en se baissant, pour marquer le respect aux anciens, et on y trouve un foyer durant les mois d’hiver. C’est dans ce véritable lieu de parole que sont organisés, encore de nos jours, les rassemblements et les discussions importantes.
Le kava et les nakamals
Même s’il est originaire du Vanuatu, le kava est devenu une vraie institution en Nouvelle-Calédonie. Cette boisson terreuse aux propriétés relaxantes à base de racines de poivrier, a une odeur de réglisse, mais a un goût amer. Elle est servie dans une demie noix de coco, on la boit d’une traite, et on attend son effet anesthésiant en chuchotant. On la trouve dans les nakamals, signalés par une petite lanterne jaune ou rouge : à la tombée du jour, on s’y rassemble pour décompresser. Les nakamals sont de véritables lieux de détente et de sociabilisation, fréquentés par les Mélanésiens, les Caldoches, et les métros de toutes les couches sociales. On s’y retrouve pour « lever un shell ».
Tout savoir sur les nakamals de Nouvelle-Calédonie sur la page Facebook de Poivre et Shell
Histoire
Malgré un peuplement relativement récent, la Nouvelle-Calédonie a connu des époques riches en événements marquants qui ont forgé l’histoire du pays : Sa découverte par le navigateur britannique James Cook en 1774, l’arrivée des missionnaires, l’époque coloniale, les révoltes kanaks, en passant par ... (lire la suite)