Le centre culturel Tjibaou
Visite et découverte du Centre culturel Tjibaou
Conçu par Renzo Piano et inauguré en mai 1998, le centre culturel Tjibaou est un lieu incontournable de Nouméa, à visiter absolument, avant de prendre la route. Sur la presqu’île de Tina, à 15 minutes du centre-ville en voiture, il propose des expositions permanentes et temporaires sur l’art kanak, les peuples océaniques, et sur la culture mélanésienne en général.
En harmonie avec la nature et résolument contemporain, le centre culturel Tjibaou est aussi un espace de rencontres et de créations culturelles. Il abrite également un centre d’art, un musée, des espaces de spectacles et de concerts, une médiathèque, une boutique et une cafétéria.
Histoire
C’est sur le site du festival Mélanésia 2000, premier festival d’art mélanésien de Nouvelle-Calédonie organisé par Jean-Marie Tjibaou en 1975, que fut construit le centre culturel. Assassiné en 1989 avec son bras droit Yeiwene Yeiwene, le leader indépendantiste ne verra pas le bâtiment terminé, alors qu’il en était à l’origine. Le projet avait été initié en 1998 dans le cadre des accords de Matignon. Sa statue est érigée sur le site, au sommet de la colline.
Architecture
L’architecte italien Renzo Piano, à l’origine du centre Pompidou à Paris, ou plus récemment du gratte-ciel the Shard à Londres, a conçu le centre culturel Tjibaou en collaboration avec l’Agence de Développement de la Culture Kanak. Les 10 cases mêlent bois et acier, tradition et modernité. Elles présentent des hauteurs et des surfaces différentes, donnant un aspect inachevé, pour rappeler que la culture kanak est toujours en devenir. La végétation, très symbolique, a été protégée sur le site et des espèces endémiques comme le pin colonnaire, ont été plantées le long du chemin kanak initiatique.
Les collections
Quatre cases sont consacrées aux expositions permanentes. La case Bwénaado abrite des objets du patrimoine kanak. La case Jinu regroupe 6 œuvres monumentales en provenance de tout le Pacifique. La case Mâlep est dédiée à la vie et la mémoire de Jean-Marie Tjibaou, avec des photos, documents et objets. La case Umatë expose des projets architecturaux réalisés pour le centre culturel. Trois autres cases sont réservées aux expositions temporaires, aux ateliers d’artistes, aux spectacles et conférences et les dernières accueillent la médiathèque et la cafétéria. Les espaces extérieurs sont également aménagés, comme le chemin kanak, véritable parcours initiatique, qui retrace les 5 étapes du mythe de la vie de Téâ Kanaké, le premier homme kanak, à travers le langage des plantes.
L’art contemporain kanak
Un fonds d’art contemporain kanak et océanien a été créé en 1995. Il est constitué de plus de 600 œuvres contemporaines d’art en provenance des îles voisines du Pacifique Sud, de Nouvelle-Calédonie et d’Australie. L’idée est de porter les talents de Nouvelle-Calédonie vers une reconnaissance de plus grande envergure. Autrefois cantonné à des œuvres architecturales comme les flèches faîtières, piliers et encadrements de portes, l’art kanak s’ouvre désormais à d’autres domaines.
Le centre culturel Tjibaou accueille des résidences d’artistes avec des artistes en provenance de différents horizons, afin de créer des rencontres.