Culture et traditions en Polynésie Française
Découvrez l’histoire et la culture de la Polynésie
La culture polynésienne est indissociable d’un voyage à Tahiti. Tradition et culture sont partout en Polynésie. Le visiteur pourra les approcher lors de son exploration des îles. Il découvrira ainsi la riche histoire de ces îles peuplées bien avant notre ère par les grandes migrations polynésiennes.
La culture et la tradition sont également omniprésentes dans la vie quotidienne des Polynésiens. C’est au cours de vos rencontres qu’ils les partageront volontiers avec vous.
Les Polynésiens sont très hospitaliers, ils préfèrent d’ailleurs le tutoiement. Vous serez reçus comme des rois dans n’importe quelle île ou atoll de Polynésie. Ils expriment leur joie de vivre dans leurs chansons, la musique, et dans les danses riches en couleurs qui s’inspirent de la vie quotidienne.
Les origines de la Polynésie Française
Le triangle polynésien est formé au Nord par Hawaï, au Sud par la Nouvelle-Zélande et à l’Est par l’île de Pâques, appelée Rapa Nui. Tous les habitants de ces îles possèdent des ancêtres communs, venus du Sud-Est asiatique, il y a trois à quatre mille ans. Au fil des siècles, ces Maohis ont migré, poursuivant leur route d’Ouest en Est, en utilisant des pirogues de bois et fibres tressées.
Etalée entre l’Equateur et le Tropique du Capricorne, à l’Ouest de la ligne de changement de date, la Polynésie française est située au cœur de ce triangle.
L’époque coloniale en Polynésie
En 1595, Alvaro de Mendana découvrit les Marquises et affronta les tribus locales. Pedro de Quiros mit pied à terre aux Tuamotu en 1606. Et c’est en 1767 que Samuel Wallis aborda Tahiti. Un an plus tard, le Français Bougainville fit escale à son tour et déclara les îles Françaises, sans savoir que les Anglais en avaient fait de même. Les années suivantes virent une succession d’affrontements entre les Anglais protestants et les Français catholiques. C’est finalement en 1842 que Tahiti devint un protectorat français, puis en 1880, une colonie française.
La Polynésie Française au XXe siècle
En tant que territoire français, de nombreux Polynésiens furent incorporés dans les forces armées aux côtés de la France. Les années soixante marquent un tournant économique important. L’aéroport de Papeete Faa’a est inauguré fin 1960, puis 1963 voit l‘ouverture du Centre d’Expérimentation du Pacifique, et l’entrée de la Polynésie dans le nucléaire. Désormais COM (Collectivité d’outre-mer), la Polynésie a pu obtenir une autonomie de plus en plus grande au fil des années. Paris garde seulement compétence en matière de nationalité, politique étrangère, défense, justice et sécurité.
Les habitants de Polynésie Française
Les Polynésiens représentent plus de 80 % de la population, dont environ 17 % sont des métis, appelés « demis ». Plus de 5 % de la population est chinoise, en raison des migrations du XIXeme siècle. On retrouve également 12 % d’Européens environ. Les Polynésiens sont très pratiquants, le christianisme est présent depuis le XVIIIème siècle, on retrouve des protestants, catholiques, mais aussi des adventistes et mormons entre autres. Les églises jouent un rôle important dans la vie locale, aussi bien politique que sociale.
Rires et fous rires
Les Polynésiens sont extrêmement spontanés. Ce sont des gens qui ne vont pas par quatre chemins pour dire ce qu’ils pensent. Cette spontanéité peut dérouter, mais il faut être ouvert et ne pas hésiter à retourner les sourires ou les bonjours que l’on vous adresse. Le hasard des rencontres vous amènera peut-être à être invités à un repas ou à dormir chez l’habitant, vous donnant la possibilité de découvrir un peu plus les us et coutumes de ce pays enchanteur. Le tutoiement est de rigueur, ne soyez pas surpris !
Les traditions en Polynésie
La culture polynésienne a traversé les millénaires, et à l’instar des autres îles voisines, elle est encore très vive à Tahiti et ses îles. Elles se reflètent dans les chants polynésiens, la musique, les danses sensuelles et les magnifiques costumes. L’art du tatouage est encore très vivant, de même que celui de la sculpture sur bois, et la tradition du va’a, cette fameuse pirogue polynésienne à balancier.
La famille élargie reste une composante importante de la culture polynésienne. Cependant, la modernité tend à voir se déliter cette tradition millénaire.
La danse tahitienne
La danse est un art ancestral partagé dans toute la Polynésie, cette pratique fut autrefois interdite par les missionnaires. Puis dans la deuxième moitié du XXe siècle, elle réapparut.
On retrouve différentes sortes de danse, comme le aparima qui est la danse la plus codée, où les ... (lire la suite)
Clés d’archéologie polynésienne
Les maraes sont d’anciens sanctuaires de pierre, dont les vocations étaient diverses. Autels de sacrifices humains, ils servaient aussi à préparer les événements importants de la tribu, départs en guerre, voyages au long cours, intronisation des chefs, célébration des rois, hommages aux dieux. Les grandes orientations de la vie courante y étaient débattues. On y conservait aussi les objets rituels.
Ces maraes étaient frappés du tapu (tabou) le plus extrême. Diverses croyances les rendaient interdits. Aujourd’hui encore, il est déconseillé de marcher sur ces pierres sacrées, sous peine de malédiction ! Ne déplacez rien, ne touchez rien.
Les marae sont disposés de manière hétéroclite, au fond des vallées ou en bordure des côtes. Les vestiges les plus grands permettent de penser qu’ils servaient aux cultes royaux, les plus petits aux cérémonies tribales.
Les pae pae sont constitués de plateformes pavées, qui servaient de fondations aux habitations les plus anciennes.
L’endroit le plus sacré du marae est le ahu, autel souvent de forme pyramidale, résolument tabou, auquel seuls les tahua (prêtres) avaient accès.
Le marae arii était d’essence royale, vénéré, très important, alors que le marae tupuna était consacré aux ancêtres ou à la famille.
Le mana, l’esprit sacré, la puissance occulte, rôde encore au-dessus des marae. Les tupapa’u (fantômes) appartiennent aussi au domaine invisible et sacré. Les tiki, statuettes anthropomorphiques, constituaient une passerelle entre le monde des hommes et l’au-delà. Ventre déformé (centre des émotions), pieds ébauchés, yeux démesurés. Ils protégeaient les lieux sacrés et les possessions familiales. Le mana veillait aussi sur les tiki. Gare à celui qui bravait un interdit ou manquait de respect à la statue.